Kamis, 27 Oktober 2016

L'Arabe du futur - volume 3

L'Arabe du futur - volume 3
L'Arabe du futur raconte la jeunesse de Riad Sattouf au Moyen-Orient. Dans le premier tome publié en 2014 et qui couvre la période 1978-1984, le petit Riad est ballotté, de sa naissance à ses six ans, entre la Libye, la Bretagne et la Syrie. Le deuxième tome, paru en 2015, raconte sa première année d'école en Syrie (1984-1985). Dans ce troisième tome (1985-1987), après avoir suivi son mari en Libye puis en Syrie, la mère de Riad ne supporte plus la vie au village de Ter Maaleh. Elle veut rentrer en France. L'enfant voit son père déchiré entre les aspirations de sa femme et le poids des traditions familiales...

Dans ce troisième tome, riad sattouf est âgé de sept ans, vit toujours près de Homs, dans le village de Ter Maaleh, en Syrie. Riad est le premier de sa classe, a appris à se préserver des insultes de ses camarades et à éviter les coups. Il a trouvé son équilibre entre ses cousins devenus de précieux compagnons de jeu ou les visites à la famille. Rien ne va plus en revanche entre ses parents qui ont du mal à combler un fossé culturel de plus en plus évident.

Le petit garçon grandit et sa perception des adultes, surtout celle de son père, semble bien moins glorieuse qu'auparavant. Riad Sattouf revisite encore ses souvenirs avec l'humour et la tendresse qu'on lui connaît. «Mon père portait des lunettes de temps en temps. Il avait un peu vieilli», écrit pudiquement l'auteur pour évoquer cet homme qui perd ici de sa superbe.

Ainsi ce troisième volet jongle-t-il ingénieusement avec des moments tour à tour joyeux et âpres, avec une justesse de ton propre à l'auteur. «J'admirais la capacité de mon père à profiter de la vie, même après avoir maudit Dieu. Il n'y avait pas pire insulte. Il semblait bien le vivre», se moque encore Sattouf.

Malgré la dureté de certains épisodes, entre la maltraitance des écoliers, la corruption et le poids de la religion (au nom de laquelle il doit subir une circoncision à l'ancienne!). Sattouf continue d'offrir une vision attendrie et lucide de son quotidien syrien. Peut-être parce qu'il n'a jamais perdu son regard d'enfant...

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